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Trump débarque sur Twitch, plateforme de vidéos prisée des gamers

Le président des Etats-Unis Donald Trump a ouvert jeudi soir une chaîne sur la plateforme de vidéos en direct Twitch, propriété d'Amazon, pour diffuser son meeting de campagne à Minneapolis (Minnesota).

Quelques heures après l'ouverture du compte, celui-ci était suivi vendredi par quelque 37.000 personnes et la vidéo du meeting, lors duquel Donald Trump a multiplié les attaques personnelles contre ses adversaires démocrates, affichait 165.160 vues.

La page d'accueil de la chaîne affichait également des liens pour soutenir la campagne du président candidat à sa réélection en 2020.

La plateforme Twitch, prisée des amateurs de jeux vidéo qui peuvent diffuser leurs parties et regarder celles de leurs joueurs préférés, ne permet d'héberger que des séquences filmées en direct et d'en extraire des clips taillés pour devenir viraux.

Elle a fait parler d'elle mercredi pour une toute autre raison: l'attaque contre une synagogue de Halle en Allemagne, qui a fait deux morts et deux blessés graves, filmée par le tireur, a en effet été diffusée en direct pendant 35 minutes sur Twitch et vue au total par 2.200 personnes avant que la plateforme ne la supprime.

Même s'il n'est pas le premier politique américain à prendre pied sur Twitch, l'arrivée du président des Etats-Unis, trublion de Twitter et omniprésent sur tous les plus grands réseaux sociaux, met un nouveau coup de projecteur sur la plateforme en pleine croissance, propriété d'Amazon depuis 2014 et rendez-vous quotidien d'environ 15 millions d'utilisateurs, selon le site Business of Apps.

L'homme le plus riche du monde et fondateur d'Amazon, Jeff Bezos, est pourtant devenu au fil des mois une cible favorite du président américain en tant que propriétaire du Washington Post --le quotidien réputé étant taxé d'"ennemi du peuple" et de source de "fake news" par l'hôte de la Maison Blanche.

Donald Trump n'est pas non plus connu pour porter dans son coeur les jeux vidéo, qu'il a tenus pour partie responsables en août des tueries qui ont fait 31 morts au Texas et dans l'Ohio.
 

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